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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 20:39

Nous levons le camp sous un franc soleil, un soleil qui ne nous quittera plus jusqu’à la fin de notre périple. 

Après deux premier démontage approximatifs, nous retrouvons les réflexes de l’année passée et faisons un remplissage de nos sacoches presque parfait. 

Dans notre matériel de camping, nous avons, entre autres choses, cinq matelas Décathlon gonflables. Roulés et rangés dans leurs sacs, ils prennent peu de place mais occupent néanmoins un volume inutile. Nous décidons de les plier en quatre, plutôt que de les rouler, et nous récupérons ainsi un volume important qui nous permet de ranger plus facilement d’autres équipements, comme les sacs de couchages 

Depuis Bracieux, la route pour rejoindre le parcours de la Loire à vélo est fort bien signalé ; nous avions craint de nous retrouver dans le même cas de figure qu’au départ d’Olivet, nous sommes très vite rassurés. 

Nous marquons une première halte à Cheverny afin d’acheter le pique-nique du midi et nous en profitons pour prendre un rafraîchissement et une douceur :)

Très rapidement, la petite fraîcheur matinale cède la place à la chaleur et nous sommes ravis de rencontrer des endroits ombragés. Nous profiterons de l’un d’eux pour pique-niquer. 

Jusqu’à Blois, la route est plate et les quelques portions partagées ne semblent pas très empruntées par les véhicules à moteurs. En revanche, passé Blois, nous trouvons quelques petites côtes et un joli raidillon que j’attaque mal (mauvaise concentration, ajout de dents trop tôt) qui me fera poser pied à terre, pour le plus grand bonheur de notre fille qui en fera autant.

Nous arrivons à Amboise par le haut et notre camping se trouve au pied de la ville. Pour la première fois depuis très longtemps, je vais me sentir peu à l’aise sur mon vélo, chargé de deux sacoches latérales, d’une autre venant se poser sur ces dernières et d’une remorque. Le parcours nous fait descendre par les ruelles, fortement dénivelées, de la ville historique, certes fermées à la circulation, mais bondées de touristes à pied, qui ne se soucient guère de marcher sur la voie vélo ou sur un trottoir. Pour rajouter à la difficulté, il faut négocier quelques virages à angle droit qui, lorsqu’ils sont à droite, font que ma roue arrière vient frotter sur la barre d’attache de la remorque. J’hésite un instant à mettre pied à terre, mais je crains que le vélo, avec son poids, soit plus difficile à gérer à pied qu’en selle. Finalement, j’arriverai à destination sans encombre. 

A la base, nous avions prévu de ne passer qu’une seul nuit à Amboise, mais le peut que nous avons vu de la ville nous fait hésiter à prolonger d’une nuit. Il est 19 heures passées et, le temps que nous montions nos tentes et que nous dînions, il sera trop tard pour faire la visite des lieux, d’autant plus que notre fille est fatiguée. 

Au final, l’accueil que nous réserve la réception du camping lève notre hésitation...

Deux jeunes femmes se tiennent derrière le comptoir, les deux occupées avec des clients. Au vu de leurs têtes, sans doute ont-elles enterrées quelqu’un ou, tout au moins, ont-elles appris une mauvaise nouvelle ? 

L’un des clients prend congé de l’hôtesse qui ne lui répond pas et ma femme et moi nous approchons. L’hôtesse répond à mon bonjour avec une conviction fortement cachée. Je lui dis que nous sommes cinq cyclos, trois enfants et deux adultes, avec un chien, et que nous souhaitons un emplacement avec électricité. 
« Avec électricité, ce n’est pas possible », dit-elle. 

J’explique que nous avons besoin de l’électricité pour recharger la batterie du vélo de ma femme et demande s’il existe une autre possibilité. 
« On a l’électricité dans les toilettes, mais ça ne suffira pour charger la batterie », répond-elle. 

Puis, subitement, elle se dirige vers sa collègue pour lui expliquer qu’il ne faut pas louer l’emplacement 128, car les campeurs de la 129 empiète sur ledit emplacement... Je suis ravi de l’apprendre ! 

Elle revient à nous et nous demande ce que nous souhaitons faire. Au vu de l’heure, nous n’avons plus de choix et prenons un emplacement sans électricité. Elle nous redemande combien nous sommes. 
« Trois enfants, deux adultes et un chien », réponds-je. 

Vient aussitôt la question qui tue :
« Avez-vous un animal ? »...

Ma femme, devant sentir mon énervement, prend le relais... Nous ne passerons qu’une nuit ; tant pis pour Amboise. 

Sur le chemin qui nous mène à notre emplacement, nous passerons à côté de 5 emplacements vides, avec électricité. Le lendemain matin, ces mêmes 5 emplacements seront toujours inoccupés. J’hésite à me brancher pour charger la batterie ; finalement, je demanderai à notre voisin, face à nous, la permission d’utiliser sa prise, permission qu’il m’accordera sans problème. Fort heureusement, la batterie recharge vite : en une heure et demi, elle aura retrouvé près de 90%, ce qui est largement suffisant pour une assistance électrique sur le parcours qui nous attends. 

 

Orléans - Saumur, jour 5 : Bracieux - Amboise
Orléans - Saumur, jour 5 : Bracieux - Amboise
Orléans - Saumur, jour 5 : Bracieux - Amboise
Orléans - Saumur, jour 5 : Bracieux - Amboise
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Amboise
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