La randonnée 2011 Paris-Brest-Paris a malheureusement fait une victime, un concurrent américain percuté, vers 19 heures 20, mardi 22 par un poids lourd. N’ayant pas plus d’informations, il est difficile de porter un jugement, quant à cet accident, sur les éventuelles responsabilités. Un autre accident mortel, survenu lors du brevet des 600 kms (brevet qualificatif pour participer à la randonnée) (http://olivier.buisson.over-blog.com/article-paris-brest-paris-en-deuil-76018991.html) relance le débat sur la civilité des personnes, automobilistes, comme cyclistes.
Pour ce qui me concerne, je parcours, uniquement pour mes trajets domicile-travail-domicile, environ 9000 kilomètres : à cela, il faut rajouter les ballades du W.E, les vacances, les déplacements au supermarché… etc. Bref, l’important ici n’est pas tant le kilométrage, mais le fait que je vois beaucoup de choses aberrantes dans une simple semaine.
Certains cyclistes s’imagent qu’ils peuvent franchir les feux rouges, ne pas s’arrêter au stop : ils s’affranchissent du code de la route, oubliant que cette fameuse route est aussi partagée avec ce que l’on appelle les enclumes (voitures, poids lourds, motos…).
Certains automobilistes s’imaginent, étant normalement plus rapide qu’un vélo, qu’ils peuvent s’autoriser des choses qu’ils ne feraient pas face à un autre véhicule motorisé et comportant une carrosserie, comme se mettre à doubler, alors qu’un cycliste arrive en face d’eux ! Je ne compte plus le nombre de fois où il a fallu que je joue des deux freins pour ne pas me retrouver sur le capot de l’un de ces c…..s. D’autres, encore, estiment que le cycliste doit rouler au plus proche du trottoir car, s’il est facile de tourner un volant pour doubler une autre voiture, cela semble, curieusement, plus difficile de le faire pour doubler un vélo !
Nous avons aussi les conducteurs du dimanche, roulant en rase campagne et s’énervant très vite lorsqu’il se retrouve derrière un peloton. A ces personnes, je peux leur dire qu’il est tout aussi énervant, pour un cycliste, de se retrouver pris dans un peloton d’automobilistes bloqués dans un rond-point (car trop de flux de voitures) et refusant de se laisser doubler par un vélo ! Un jour, j’ai même eu le droit à une personne me demandant de ralentir pour pouvoir me doubler (le monde à l’envers !!).
Donc, messieurs, mesdames les cyclistes, rappelez-vous que vous êtes assujettis, même sur un vélo, au même code de la route que si vous étiez au volant de votre voiture.
Messieurs, mesdames les automobilistes, sachez que la réglementation en vigueur impose qu’un cycliste roule, au minimum, à un mètre du bas-côté d’une chaussée. De plus, ce n’est pas parce que vous avez un vélo arrivant en face de vous, que vous aurez nécessairement le temps d’effectuer un dépassement : un pratiquant régulier roule très facilement à plus de 30 km/h.
Pour finir, dans un monde idéal, au même titre que, en France, les vélos sont interdits sur les autoroutes, les véhicules motorisés seraient interdits sur les départementales et en zone urbaines. Vous l’aurez tous compris, nous sommes mille lieux d’un tel monde. Par conséquent, nous n’avons pas d’autres choix que de respecter le partage des routes, de respecter les autres et, sans doute, de se respecter soi-même, au risque d’avoir un homicide sur la conscience pour le restant de ses jours.