Grace à l’aide de notre nouvel ami, Giant, les deux garçons furent réveillés en même temps que nous. Adrien nous raconta,
tout excité, que le chaton avait passé toute la nuit couché contre sa tête. Ma femme et moi comprenons qu’il s’y est beaucoup attaché, ce qui nous gêne un peu, car nous avons toujours pour projet
de lui trouver des maîtres le plus tôt possible.
Comme lors de notre première levée de campement, nous profitons de ce que les enfants prennent leur petit-déjeuner, tout en
s’occupant de Giant, pour plier notre tente et installer les sacoches sur les vélos. De mon côté, j’ai hâte de voir comment va se comporter ma nouvelle monture, ainsi chargée.
Nous quittons le camping sur les environs de neuf heures, sous les regards amusés des autres campeurs : imaginez-vous un
peu, une carriole avec deux enfants et un chaton tractée par un vélo !
Nous retraversons le pont qui nous fait quitter Chalonnes-sur-Loire et, bien que la direction me semble étrange, nous suivons
les flèches nous faisant bifurquer sur la droite. L’étape de ce jour nous fera passer à proximité de Montjean-sur-Loire, puis Saint-Florent-le-Vieil, Ancenis pour arriver à Oudon. Selon mon plan,
nous aurions dû, à la sortie de Chalonnes, prendre à gauche, mais tout le monde peut se tromper !
Nous roulons sur une petite route de campagne et avons le plaisir de nous faire arroser… par un dispositif d’arrosage de
champs un peu mal réglé. Heureusement, le temps est au beau fixe et nous séchons assez vite.
Après une vingtaine de minutes de pédalage, j’entends des pleurs anormaux de Katarina et Adrien m’explique que Giant s’est
oublié dans la remorque ! Nous nous arrêtons et découvrons que même un chaton parfume désagréablement l’atmosphère !
Miguel surprend une conversation entre ma femme et moi-même, où nous nous disons que nous n’allons pas pouvoir continuer avec
Giant. Miguel nous demande de ne pas l’abandonner et nous lui expliquons qu’il est hors de question de l’abandonner en pleine nature, mais que nous allons frapper aux différentes maisons que nous
croiserons, jusqu’au moment où nous trouverons des personnes pour adopter le chaton. Adrien se met alors à pleurer, balbutiant qu’il ne veut pas perdre Giant, qu’il aime… la journée s’annonce
comme étant un véritable délice !
Pour détendre tout le monde, j’explique que nous allons continuer avec Giant, mais, si l’incident devait se reproduire, nous
devrons trouver une solution, ne serait-ce que pour le bien être du chaton.
Après avoir nettoyé l’intérieur de la Croozer, nous reprenons notre route pour, environ dix minutes plus tard, nous retrouver
à notre point de départ, c'est-à-dire à l’entrée de Chalonnes ! Ce sera la seule et unique fois où les fléchages « Loire à Vélo » nous auront posé problème.
Après réflexion, si la bifurcation à droite nous fait faire une boucle autour de Chalonnes, j’en conclus que je ne me suis
pas trompé et qu’il faut bien prendre sur la gauche pour partir sur Montjean ; nous retraversons donc le pont.
De l’autre côté, les pleurs de Katarina nous obligent à nouveau à nous arrêter : pour la seconde fois, Giant s’est
oublié dans la remorque. A une vingtaine de mètres de là, se trouve une petite ferme ; ma femme prend le chat, sous les cris d’Adrien et les pleurs de Miguel, dans l’espoir de pouvoir le
laisser aux propriétaires de cette ferme ; l’espoir sera comblé, ma femme étant tombée sur la maitresse de maison, lui expliquant qu’elle avait une chatte qui venait de donner naissance à
des petits et que, sans aucun doute, notre Giant pourrait y trouver sa place.
Lorsqu’elle revient au vélo, sans Giant, les pleurs redoublent d’intensité ; il nous faudra plusieurs minutes pour
arriver à calmer le fils aîné, afin qu’il soit en mesure de pédaler.
Nous reprenons notre route en bifurquant, cette fois, sur la gauche et des cyclistes me confirmeront que mon choix est le bon
et, quelques kms plus loin, nous retrouverons les panneaux avec le petit cycliste, dissipant nos derniers doutes.
Nous roulons à l’intérieur des terres, mais la route a très peu de dénivelée. Nous ferons plusieurs coucou aux vaches
paissant dans les près, arrivant, petit à petit, à rendre le sourire aux deux garçons.
Montjean-sur-Loire, selon mon plan, était annoncé à 8 kms de Chalonnes : nous en ferons pas loin d’une vingtaine (détour
dans la boucle comprise) pour y arriver. Sur notre chemin de retour, nous découvrirons qu’il existe un chemin plus court, longeant la Loire, mais mal indiqué au départ de Chalonnes.
Montjean-sur-Loire, au vu de ce que nous explique le guide « Loire à Vélo » mérite que l’on s’y arrête un moment.
Durant très longtemps, cette ville fut un point de passage important sur la Loire avec un port fluvial qui se respecte (plus de 12 000 bateaux y faisaient halte chaque
année).Malheureusement, le retard que nous avons accumulé avec notre détour involontaire et l’affaire Giant, fait que nous poursuivrons notre route, laissant Montjean sur notre droite. Néanmoins,
je vous invite à visiter le lien suivant pour en savoir un peu plus sur Montjean-sur-Loire : http://www.montjean.net/v3/
Un joli monument sur la route...
Mesdames...
Nous marquons notre halte pique-nique à mi-chemin, non-loin de St-Florent-le-Vieil. Giant est encore sur les lèvres des deux
garçons, mais le chagrin s’est dissipé et tout le monde mange de bon cœur. Ma femme me demande comment va mon nouveau vélo et je lui réponds que je suis très agréablement surpris pas sa légèreté
sous les pieds ; je vais même jusqu’à lui dire que je l’utiliserais régulièrement pour aller au boulot, même si le vélo de course reste mon vélo de prédilection.
Après le repas, l’envie d’un petit café se fait ressentir ; nous décidons de remonter en selle et de faire une halte à St-Florent pour satisfaire à notre envie.
A St-Florent, nous renouons avec le bord de Loire ; jusqu’à présent, nous avions roulé sur une route partagée, mais parfaitement sûre, une piste cyclable étant dessiné (dans les deux sens)
tout au long de la route.
Nous arrivons sur un petit secteur pavé et c’est là que nous mettrons pied à terre, pour nous rendre dans un petit café en surplomb des quais. Nous prenons notre temps : il ne nous reste
plus qu’une vingtaine de kms à faire, il est tôt et Miguel roule plutôt bien, aussi nous pensons arriver à Oudon d’ici un peu plus d’une heure.
Après un bon café (coca pour les enfants), nous prenons le chemin qui passe sous le grand pont de la ville et qui, petit à petit, va nous éloigner des bords de Loire. Nous nous retrouvons à
nouveau sur des petites routes de campagne, mais j’aurais du mal à vous dire quelles portions sont partagées ou non, car, tout au long de notre cheminement, nous ne croiserons que des cyclistes.
Toutefois, le paysage est agréable, mélangeant portions à découvert et ombragées, nous faisant rencontrer de nouvelles vaches qu’Adrien appellera en imitant un meuglement presque parfait !
Nous retrouvons le fleuve au moment d’arriver à Ancenis, accès qui se fait en traversant un long pont.
Sur ce pont, il n’y a pas de piste cyclable, mais il est possible de le traverser en marchant sur le trottoir. Pour ce qui me concerne, n’ayant pas envie de pousser mon matériel, j’ai pris
l’option de rouler, suivi par ma femme et Miguel, dans la circulation et nous avons traversé sans aucun problème.
A la sortie du pont, nous suivons le fléchage nous faisant prendre à gauche au rond-point et nous nous arrêtons au café pour prendre une boisson bien fraîche ; nous ne sommes plus qu’à 8 kms
de notre destination finale.
Après un petit quart d’heure de pause, nous nous attaquons à nos derniers kms ; Miguel est toujours en forme et fier d’avoir autant roulé dans une même journée.
Après une piste cyclable légèrement défoncée par les racines des arbres, nous nous éloignons à nouveau du fleuve, que nous ne retrouverons qu’à l’arrivée à Oudon.
Après avoir parcouru 7 kms sur une route encerclée par les arbres, nous découvrons l’esquisse d’une tour se dessinant devant nous ; nous comprenons que nous arrivons au terme de notre étape.
La tour est si haute, qu’elle nous servira de « phare » pour arriver au camping municipal qui s’appelle « le camping de la Tour »…
Deuxième camping municipal de notre séjour et c’est certainement lui qui mériterait les étoiles détenus par le camping des Ponts-de-Cés : accueil chaleureux, emplacements bien délimités
mais, surtout, la possibilité pour les cyclos de planter leurs tentes près de tables en bois où ils peuvent faire leurs cuisine et manger. Un autre petit plus : en cas de
pluie, une grande tente à été plantée, avec tables et chaises à l’intérieur, toujours pour que les cyclos puissent manger dans un confort qui se respecte. Un grand bravo pour ce camping qui, je
le répète, est municipal, donc avec des prix plus qu’abordable.
Notre tente étant un peu grande, je préférerais prendre un emplacement « normal » afin de laisser la place au celles et ceux qui pourraient arriver après nous. En revanche, nous
n’hésiterons pas à utiliser les tables.
Je m’aperçois que je n’ai pas pris une seule photo de ce camping, aussi je vous donne le lien vers le site :
http://www.oudon.fr/pages/oudon-tourisme/hebergements/camping-municipal-de-la-tour.php
Après avoir monté notre tente, nous irons faire un petit tour pour visiter les alentours à pied, avant de revenir prendre notre dîner et de partir voir notre deuxième feu d’artifice… Eh oui, nous
sommes le 14 juillet !
Il fait nuit... le feu d'artifice va bientôt se déclencher...